Nous remontons vers le nord ouest du pays , non loin de la Serbie.

Le temps n’était pas avec nous. Les différences architecturales entre villes et villages sont assez édifiantes.

Nous voyons l’impact de l’ex union soviétique.

En cours de route, nous trouvons un spot au sommet d’une colline, au pied d’une statue gigantesque. L’accès fut difficile de part la route étroite, mal entretenue, pentue, bordée d’arbres.

Nous avons une superbe vue sur la vallée, seuls au monde.

La statue est un lieu de souvenirs et de commémorations. On peut lire ( merci google traduction )

« Aux héros partisans et attaques de l’unité Gavril Genov morts pour la liberté du peuple dans la lutte contre le fascisme. 1941-1944 »

Très populaire dans la région, où ses habitants gardent en mémoire cette période . Peu d’informations sur internet.

Après avoir passé une bonne nuit, le lendemain matin, pendant le petit déjeuner un motard vint profiter de la vue lui aussi quand sa moto, tomba au sol. Julien sortit voulu l’aider. Il fit alors la rencontre d’Alexandar, entrepreneur dans les transport qui a l’habitude de venir camper le week end dans son beau pays. Cette nuit la fut humide pour lui. Il parcourt son pays à moto, et s’évade avec des amis jusqu’en Turquie. Ils trinquèrent à cou de raki (pour rappel, dans les balkans c’est de l’eau de vie). Cela réchauffe son homme. Alexandar, communiqua beaucoup par les réseaux nous indiquant les lieux touristiques à ne pas manquer.

Hélas, la fin du voyage en Bulgarie était proche.

Qu’importe, nous reviendrons.

Julien était ravi de cette rencontre fort sympathique. Et ce ne fut pas fini, car en ce dimanche ensoleillé, une grande famille bulgare avait décidé de se réunir pour un grand pique nique avec barbecue.

Nous nous étions installés dehors pour le café après le déjeuner, quand ils nous invitèrent à partager leur pique nique.

Il y eu beaucoup d’échanges,les jeunes gens traduisant à ceux qui ne parlaient que bulgare ou russe. L’après midi se passa en chants, étant des musiciens (guitares, percussions…) et papotages divers. Anna demanda a pousser la chansonnette avec eux. Une des jeunes filles très timides fut encouragée par la démarche d’ Anna et se mit à chanter avec sa maman également. Beaucoup de chants religieux. Une superbe expérience, où Sarah se lia d’amitié avec Mana, jeune argentin, sur le sol européen depuis 5 ans grâce à l’église .

Le lendemain, notre route repris vers le nord, direction Belogradchik.

Sur l’autoroute, les stations services sont associées au Mac do.

Nous arrivons dans une région aux roches rouges briques, contrastant avec les forêts. Le relief et toujours montagneux et au loin, on distingue encore la neige. Dire que l’on ne pensait pas en voir , nous en avons eu notre dose.

Noue en profitons pour visiter les alentours et la forteresse, inaccessible pour Julien. Il fait froid, il neige et le vent est très puissant.

De ces amas rocheux, est née une légende.

« Il y a des siècles, se trouvaient entre les rochers de Belogradchik deux couvents. Soeur Valentina ne pouvait cacher sa beauté sous sa soutane et les rumeurs se répandaient partout. Un jeune berger du nom d’Anton, avait l’habitude de venir nuit après nuit pour lui déclarer son amour au son de sa flûte en bois, tel un murmure, un baiser éphémère. Le coeur de Valentina battait passionnément mêlé de joie et d’angoisse et une nuit elle suspendit une corde à sa cellule. Ils tombèrent éperdument amoureux, mais bientôt leur amour allait être révélé.

Quelques temps après, un cri d’enfant fut entendu dans le monastère. Le pêcheur fût maudit et chassé.

Anton enfourcha son cheval pour enlever sa bien aimée, mais les moines l’en empêchèrent.

C’est alors qu’un miracle se produisit. Dieu témoin de cet amour, envoya des tempêtes, le tonnerre et tremblements de terre, ravageant le couvent, ainsi en ruines. Tout le monde fut pétrifié. Les moines se rendant au monastère furent transformés en pierre, ainsi que la Madone avec son enfant dans les bras et Anton se tenant sur son cheval attendant sa bien aimée pour l’éternité. »

On peut encore, aujourd’hui, apercevoir le rocher de la Vierge, du Cavalier et des Moines sur le site du Monastère.

Nous passerons nos derniers instants en Bulgarie, non loin du poste frontière, au bord du Danube, qui si vous vous le demandez n’était pas bleu.


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