Nous décidons de choisir le poste frontière le plus petit vers la mer noire car souvent il y a moins de monde et nous avons bien fait car le passage fut rapide. Nous avons juste dû passer, moyennant 3 euros, dans un tunnel pédiluve avec pulvérisation de javel sur le camping car pour contrer l’épidémie de grippe porcine qui touche la Bulgarie.
Nous découvrons une région vallonnée et très boisée. Le premier petit village dévoile des petites maisons carrées aux toitures 4 pans , des immeubles délabrés encore habités . Nous nous faisons rapidement contrôler par la police. Un coup d’oeil à l’intérieur du camping car et nous étions repartis. Les contrôles sont intensifs aux abords de la frontière pour cause d’immigration illégale, de trafic en tout genre…
Nous arrivons enfin sur notre spot en bordure de mer dans une petite station balnéaire, pour quelques jours.
Beaucoup de familles y viennent s’y promener. De grosses cylindrées se garent autour de nous sur ce bout de terrain en terre accidenté.
Nous reprenons la route en longeant la côte. Les routes sont dans un piteux état comparé à la Turquie bien qu’elles soient payantes par système de vignette que l’on trouve au poste frontière ( contrôlée par scanner des plaques d’immatriculation par des portiques disséminés ici et là sur la route ). J’avais anticipé via l’application : BGTOLL
Nous nous arrêtons dans une ruelle pour que les filles vaillantes sous la pluie , puissent admirer des vestiges romains , et oui encore eux.
Nous passons par Burgas, une ville aux allures soviétiques avec ses immeubles sans fioriture pour aller admirer une exposition de sculpture de sable avec pour thème …. Jurassic Park ! Que du bonheur pour notre passionnée.
Puis nous arrivons du coté de Varna , station balnéaire branchée, où nous croisons de nombreux 4X4 de luxe de marque allemande , américaine.
Beaucoup de bling bling . Les villes sont parsemées de panneaux publicitaires pour les nombreux casinos. Le culte féminin botoxé est à son paroxysme. Ici pas question de garder les cheveux blancs, quelque soit son âge la plupart des dames ont les cheveux colorés avec une préférence pour les couleurs chaudes : rouge, orange, rosé .. Les lèvres pulpeuses sont ornées de rouge à lèvre éclatant quelque soit l’âge aussi . Un vrai contraste avec la Turquie.
Du coup j’ ai voulu faire une couleur !
J’avais repéré un resto particulier, la réplique d’un galion sur la plage, histoire de se prendre pour Jack Sparrow. Nous y avons mangé des spécialités de viandes. Pas de rhum mais un raki (eau de vie dans les Balkans ) pour mon homme.
Nous repartons repus vers Shumen à l’ouest de notre position.
Surplombant la ville, nous visitons un monument illustrant les fondateurs de la Bulgarie.
Deux choix s’offraient à nous , 300 marches pour y accéder ou la route. Nous avons choisi la facilité. Julien fatigué restera au camping car avec Charly. Nous partons donc toutes les trois, avec une Anna pomponnée afin de faire un shooting photo sur le site.
Arrivées au guichet, où je me suis sentie grande, chose peu ordinaire, ( il était en contre bas et pour voir la guichetière il fallait se baisser), une gentille dame passionnée nous expliqua en français, langue qu’elle affectionne l’histoire du site. Ce fut passionnant et un premier échange avec une bulgare.
La Bulgarie nous paraissait froide avec des habitants réservés surtout comparé à la Turquie, mais finalement comme partout, si vous vous intéressez aux autres, les échanges arrivent naturellement.
Le complexe mémorial « Les fondateurs de l’État bulgare est inauguré en 1981 à l’occasion de 1300 ans de la fondation de la Bulgarie. Il se situe sur un plateau rocheux surplombant la ville de Shumen à 450 m d’altitude. On voit sa silhouette dans un rayon de 30 kilomètres.
Il est généralement considéré comme étant le seul monument au monde à dépeindre l’histoire de tout un pays, de sa création à l’époque moderne.
Conçu dans le style cubique par les sculpteurs bulgares Krum Damyanov et Ivan Slavov, le monument est construit en béton
Sa partie architecturale est constituée de deux groupes de formes où figurent les sculptures des souverains bulgares qui ont regné du VII au X siècle. La mosaïque – triptyque, la plus grande en plein air aux Balkans, symbolise l’idée pour la fondation, le développement et l’ascendance de l’État par entremêlement des images de figure et de lettre.
Après la visite et la séance shooting, nous partons trouver notre spot de la nuit.
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